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Comment aider son cheval à avoir confiance en lui !

Dans le monde de l’équitation, le cavalier forme une équipe avec son cheval, ils travaillent ensemble pour atteindre un but. Cela implique un effort commun dans lequel chaque membre doit pouvoir s’impliquer.

Le cavalier doit disposer d’une marge de manœuvre où il peut maîtriser sa part de travail en équitation. Il faut que le cheval connaisse « son job » et, afin de développer la relation avec lui et par sécurité, il est plus pertinent d’avoir un cheval qui sait prendre des initiatives. Un cheval habitué à être assisté n’est plus capable de prendre le relais dans certaines situations et peut facilement se laisser submerger par les émotions.

Pourquoi aider le cheval à avoir confiance ?

La confiance pour plus de bien-être

Avoir confiance en soi est une valeur positive qui apporte de nombreux avantages au quotidien. Si le cheval a confiance en ses capacités, il sera capable de gérer des situations délicates et sera donc moins enclin à céder à la peur. Un cheval sûr de lui ose aussi plus, surtout dans les situations délicates, puisqu’il aura confiance en ses propres capacités.

La confiance est un élément important du bien-être. Votre compagnon est plus épanoui et disponible pour un nouvel apprentissage. Une fois entré dans ce cercle vertueux, cette confiance se nourrit d’elle-même : plus de confiance apporte un cheval qui ose plus, réussit et gagne plus de confiance.

La confiance pour plus de sécurité

Si le cheval est conscient de ce qu’il peut faire seul, il apportera confiance et sécurité au couple. Il ne se fie plus uniquement aux ordres de son coureur, il peut juger une situation et prendre la décision la plus appropriée. Naturellement, un cheval moins émotif et moins capable de s’adapter est plus sécuritaire.

Fréquente-t-on souvent des cavaliers en compétition qui ne s’attaquent pas bien à certains obstacles et qui ont finalement un cheval qui « sauve leur peau »? Ce sont des montures qui peuvent se débrouiller seules et prendre une décision appropriée, même si le cavalier n’est pas bien en place ou s’il prend la mauvaise décision.

La confiance personnelle pour nourrir la confiance mutuelle

Pour les cavaliers, la confiance mutuelle est la pierre angulaire de la relation. Sans la confiance mutuelle, aucune relation équilibrée et saine ne peut émerger. Cette confiance existe grâce notamment à la confiance que chacun a en lui-même.

La mission du cavalier est double : accroître sa relation de confiance avec le cheval, mais aussi lui apprendre à avoir confiance en lui. Ainsi le lien entre le cavalier et son cheval sera renforcé et enrichi.

Comment aider le cheval à avoir confiance en lui ?

Bâtir une relation saine

Faîtes du cheval un compagnon et non un esclave, vous verrez quel ami extraordinaire il est.

Il ne faut pas que le cheval soit en position de dépendance et de soumission aveugle vis-à-vis du cavalier. Une vraie relation de confiance doit exister, car c’est sur elle que le cavalier compte pour encourager son cheval à lui faire confiance, elle est le « tremplin » de lancement. Un cheval qui fait confiance à son cavalier sait qu’il peut compter sur les demandes de son partenaire.

Il faut trouver un équilibre. Le cheval se reposera d’abord sur vous grâce à cette relation de confiance, puis c’est à vous de juger du bon moment pour lui apprendre à gérer lui-même certaines situations.

Le laisser prendre des initiatives

Pour cela, ne contrôlez pas tous les mouvements de votre cheval, ne le mettez pas dans une situation assistée mais laissez-lui une porte ouverte pour qu’il s’exprime. Apprenez dans certaines situations à aller dans la direction de votre cheval, à dire : « Vas-y, je vais te laisser t’en occuper. » Tout comme le cheval apprend à s’adapter à vous, adaptez-vous à lui en lui demandant de quitter sa zone de confort, mais en lui rappelant toujours « je suis là, juste au cas où ».

Cela peut paraître très abstrait, mais cela s’exprime concrètement chaque jour, chaque fois que nous interagissons avec notre compagnon. Il arrive que cette initiative soit volontaire et consciente, et que le cavalier le fasse sans vraiment s’en rendre compte. Apprenez à être conscient de ces moments, à évaluer la capacité de votre cheval à avoir confiance en lui.

Avoir du sang froid

Il faut savoir donner le bon exemple avant de demander au cheval d’apprendre à être cool. Laissez le cheval se débrouiller, il a besoin de sang-froid. Panique, peur, doute n’ont pas leur place. Il faut avoir confiance en soi et contrebalancer le manque de confiance du cheval.

Pour donner confiance au cheval, le cavalier doit avoir un niveau suffisant et savoir exactement dans quelle direction il veut aller. Il lui appartient ensuite de s’adapter aux capacités et au rythme du cheval. D’ailleurs, comme le dit si bien le proverbe :

Cavalier peu expérimenté, vieux cheval, jeune cheval, cavalier confirmé.

Chaque discipline a ses propres bienfaits

Le but est de rendre votre cheval plus confiant, pas de le mettre dans une situation difficile et de vous mettre en danger. Rappelez-vous que vous devez rester vigilant. Voici quelques idées pour commencer.

La promenade pour acquérir un pied sûr

  • Si vous devez franchir un terrain accidenté, permettez à votre cheval de se débrouiller et de choisir la meilleure façon de surmonter la difficulté. Sa position lui permet de savoir où poser ses pieds. Observez ses mouvements avec votre bassin, facilitez la tâche en vous mettant en avant/en équilibre selon la situation et en soutenant son geste.
  • Les rênes en guirlande : lorsque vous êtes au pas, n’hésitez pas à laissé vos rênes filer pour que le cheval adopte le rythme de son choix.

L’obstacle pour la franchise

  • Les barres au sol constituent le compromis idéal pour acquérir de la confiance sans prendre de risques. Placez un appareil 3/4 bar sur le sol à trotter. Abordez-les d’une manière simple, avec les jambes présentes, mais laissez-les évaluer ce qu’ils doivent faire et comment ils doivent s’y rendre. A faire alors au galop, les rênes légèrement relâchées, ne pas porter son cheval.
  • Les combinaisons automatisent le cheval et lui font acquérir des réflexes précieux. Espacez deux petites croix de 60 cm maximum de deux foulées. Passer ce dispositif au trot, rênes légèrement détendues, puis essayez dans un petit galop décontracté. Vous pourrez ensuite faire des lignes de 3 puis 4 obstacles.

L’équitation intuitive pour plus de « feeling »

  • Fermez les yeux : en carrière ou à l’obstacle, fermez les yeux et laissez vous guider par votre monture et vos sensations. Votre cheval devient vos yeux, faites lui confiance.
  • Essayez l’équitation sans mors : tentez de nouvelles expériences avec votre cheval sera à coup sûr riche en gain de confiance. Pourquoi ne pas tenter d’abandonner le mors, qui peut paraître faussement indispensable ? Évidemment, cela ne s’improvise pas, mais se lancer dans cet apprentissage peut vous inciter à davantage faire confiance à votre cheval (vous ne pourrez plus vous accrocher à sa bouche) et faire grandir votre complicité.

2 commentaires

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  1. Bonjour, je souhaite ajouter un point non abordé dans votre article mais pourtant essentiel à la construction d’une relation saine entre le cheval et le cavalier à savoir le travail en main et ce que j’appelerai le grattage. En effet depuis que nous avons enfermé nos montures dans des 25 m2 et seul, le cheval qui je vous le rappelle est grégaire n’a plus la possibilité d’être gratter par un congénère, ni de suivre un partenaire dans un moment de jeu, en bref vous pouvez, par le pansage et le jeu en liberté devenir un substitutif et permettre à votre cheval de retrouver un équilibre perdu pour notre plaisir.

    • Merci pour ce commentaire très pertinent. En effet, le grattage est un élément important dans la vie sociale du cheval.

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