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Majid Djaidi, un électron libre dans le monde du cheval

Cavalier marocain émérite, Majid Djaidi est d’abord un passionné de chevaux depuis son plus jeune âge. Rapidement sur les pistes de concours, il découvre le trac des reconnaissances et le plaisir des lignes brisées, avant d’embrasser la joie des trophées et des flots, collectionnant aujourd’hui plusieurs titres nationaux.

Mais Majid n’est pas seulement un cavalier hors-pair, c’est aussi une grosse pointure en économie et en finance lorsqu’on a besoin de lui pour troquer sa cravache contre une casquette de chargé d’études… L’histoire de Majid Djaidi en interview.

1) Comment présenter Majid Djaidi à ceux qui ne le connaissent pas encore ?

J’ai 38 ans, je suis marié et père de deux petites filles Rita et Lina. J’ai débuté l’équitation en 1989 et les concours de saut d’obstacle en 1992. Depuis plusieurs années, j’œuvre à concilier ma fonction de chargé d’études économiques à la Banque Centrale du Maroc et mes activités de sportif et coach de haut niveau. Aujourd’hui, j’espère pouvoir me consacrer à 100% aux sports équestres et réaliser mon rêve de représenter le Maroc dans les plus grands rendez-vous mondiaux de la discipline.

2) Quelle était votre première motivation pour embrasser une carrière de cavalier professionnel ?

Une question : jusqu’où je peux aller ?

Quand j’étais junior, j’ai travaillé très dur pour améliorer mon équitation, Après mon bac, je n’ai pas voulu me résoudre à une carrière estudiantine, entrer dans la vie professionnelle et envisager l’équitation comme un loisir avant de savoir si j ‘avais vraiment la capacité d’atteindre le haut niveau.

Heureusement, je n’ai pas eu à ce jour de réponse à ma question et je prends du plaisir à continuer à travailler pour améliorer mon équitation et affiner mes sensations. Je peux aller plus loin que le niveau national, jusqu’où ?

3) Comment avez-vous réussi à bien concilier études et parcours équestre ?

Concilier les études et le parcours équestre a nécessité un certain nombre de concession, comme dit le proverbe on a rien sans rien. Cela dit, ça a toujours été avec beaucoup de plaisir puisque l’équitation me passionne.

Ces concessions, je les ai faites au prix des loisirs, du temps passé en famille… Mais je n’ai rien cédé dans mes études et je me suis préparé du mieux que j’ai pu d’un point de vue sportif. J’ai décroché un Master en Finance, et embrassé une carrière de cavalier je dirais peut être semi-professionnelle. En intégrant la Banque du Maroc en 2007 en tant que chargé d’études économiques j’ai eu la chance de pouvoir vivre mon statut de sportif pleinement.

4) On retrouve Majid un peu partout dans le monde du cheval, est-ce un choix ou une perpétuelle recherche de soi ?

Je suis réellement fasciné par le cheval, un être exceptionnel. Je suis convaincu que nous pouvons faire augmenter de manière significative le nombre de cavaliers au Maroc si on agit sur la qualité de service des centres équestres et la pédagogie d’apprentissage. J’ai créé la société Equimajic qui intervient dans toutes sortes de domaines, du coaching à la gestion de centre équestre, en passant par l’évènementiel, l’organisation de team building, l’équithérapie ou encore le horse-coaching. Je participe, à mon humble niveau, à la promotion des sports équestres au Maroc. Mon expérience ainsi que l’expertise de nos différents partenaires nous ont permis de dresser un bilan très positif de nos 4 années d’existence.

5) Vous voyagez beaucoup de concours en concours, avez-vous une anecdote à partager avec nous ?

La plus belle anecdote est récente. C’était en Mars 2019 ou je suis parti en touriste pour rendre visite à un ami d’enfance, le Docteur Omar Maher à Wellington en Floride. Mon statut de touriste s’est rapidement transforme en cavalier, stagiaire et compétiteur. En plus d’avoir pu participer au concours de Wellington, j’ai eu l’honneur d’être coaché par le légendaire Georges Morris. C’était vraiment une superbe expérience.

6) Quel conseil donneriez-vous à un cavalier ambitieux qui débute en compétition ?

D’être patient et ouvert d’esprit.

Notre discipline évolue, la préparation physique du cheval, celle du cavalier, la préparation mentale… En équitation rigueur et discipline sont des facteurs de succès.

7) Quel est le principal trait de caractère que vous recherchez chez les chevaux que vous montez en concours ?

La complicité, même si ce n’est pas un trait de caractère mais ça répond à votre question puisque ça suppose que le cheval va utiliser mes atouts en tant que cavalier mais aussi il compensera mes défauts.

8) Le Monde du Cheval est une nouvelle plateforme digitale qui ambitionne de fédérer la communauté des cavaliers et passionnés au Maroc, que pensez-vous de cette initiative ?

Tout ce qui œuvre au partage d’expériences, à la diffusion de connaissance, au rapprochement des individus et des communautés est une entreprise positive !

Les disciplines équestres sont élitistes, et parfois mal perçues… Un sport de riche entend-on souvent ! Mais il n’y a pas que les grands sauteurs, ou les stars des hippodromes… Le cheval a cette petite chose qui le distingue de la plupart des autres espèces animales vivant à nos côtés : il est fascinant ! Il génère des passions, il est magnifique… Nul besoin d’être cavalier pour aimer les chevaux, apprécier leur beauté, prendre plaisir à les voir évoluer…

Je souhaite longue vie au Monde du Cheval !

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